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Jalons

 

Jalons :

 Période Protohistorique

 Avant l’invasion des Celtes le peuplement de la Savoie est assuré par les Ligures, trapus et  noirs. (Dix tombes plates de Saint-Jean-de-Belleville au-dessus de Moûtiers).

(-2000, -1300) Fondation de Genève

 Influence Germanique

(-700,500) Invasion des Allobroges. Race aryenne de type caucasique, de variété celtique, caractérisée  (surtout dans les montagnes par la petitesse de la tête) - G.Montillet 1854. Le type  Germanique venu d’Allemagne du nord avec une tête plus forte cohabitait dans la région de  Genève. Les peuplades Ligures (Ceutrons de tarentaise, Médulles de Maurienne, Graïocèles)  se cantonnent dans les Hautes-Vallées où elles resteront jusqu’au nettoyage Romain des  passages Alpins par Auguste

 Influence Grecque

(-389) Participation au sac de Rome

(-278) Participation à une expédition des Gaulois en Grèce. Influence Grecque

(-275)  Reconstruction par l’empereur Aurélien de Genève incendiée (elle prend alors le nom  d’Aureliana).

(-218)  Annibal remonte la vallée du Rhône, les Allobroges sont battus à Chaumont (Vuache)

 Parmi les 20 000 Carthaginois tués, disparus ou déserteurs, certains amorcèrent au Salève  l’exploitation de minerais de Fer

(-126) Défaite des Saliens battus par les Romains (Fulvius Flaccus) venus aider les Phocéens

(-122) Conquête de l’Allobrogie par Q. Fabius Maximus. Annexion à la Province Romaine  transalpine.

 

(-122)  Début de la période Gallo-Romaine

(-107) Les Allobroges laissent passer les Cimbres et les Teutons

(-102) Les Allobroges sont défaits près d’Aix (avec les Cimbres et les Teutons ?) par Promptinus

(-57) Guerre de César contre les Helvètes. Erection du « mur de César » du défilé de l’Ecluse à  Genève

(-40) Peut-être création de Valleiry (d’après Valeriacum) du nom du Tribun militaire Caïus   Valerius, fils de Titus, neveu d’Aulus, qui vétéran, serait venu s’installer à La Joux (terra  Jovis) où il serait mort à l’âge de 60 ans, 2 mois et 17 jours. Cf. Blavignac Etudes sur Genève

(-10) d’après Strabon abandon des dernières habitations lacustres

(52) Début de l’évangélisation de Genève par Saint Nazaire, disciple de Saint Pierre et compagnon  de Saint Lin(successeur de St Pierre). Les reliques de Saint Nazaire, Saint Celse et Saint  Pantaléon sont déposées à Genève dans la crypte de Saint Gervais

(60) Cathégus, un des chefs de la conjuration de Catilina demande aux Allobroges un corps de  cavalerie

(104)  Mort de Paracodus chef de l’église de Genève et l’un des 72 disciples qui vint en Gaule avec  Denys l’Aéropagite qui au début dirigea également l’église de Genève avant d’aller à Paris

 Spon - Histoire de la ville et de l’Etat de Genève 1682

(250) début de deux siècles d’invasion barbares. Les habitants se réfugient dans deux villes Genève  et Grenoble (Cularo) A ces invasions viendront se joindre les Bagaudes

(260) Les Alamans ravagent l’Helvétie et la Viennoise. Gallien les défait à Milan.

(270) Les Alamans sont une fois encore arrêtés en Italie par Aurélien. En se repliant vers la  Souabe ils détruisent les cités savoyardes. Les places fortes de la ligne de défense romaine  sont Genève, Chillon et Chancy. La population s’accroit des unités barbares enrôlées dans  l’armée romaine : les Suèves, les Francs, les Goths, les Vandales.

(305) Domnus Chef de l’église de Genève obtient de l’Empereur Constance Ier l’autorisation de  relever les murs de l’église bouleversés sous les empereurs Dioclétien et Maximilien

(313) Edit de Constantin-le-Grand octroyant toute liberté aux chrétiens de paraître au grand jour et  de bâtir des églises.

(314) Transformation d’un temple d’Apollon en une autre église - d’après Besson, historien

(360) La partie Genevoise de l’Allobrogie reçoit le nom de Vicus Saponensis qui deviendrait  Sapaudia puis Sabaudia et enfin Savoie

(363) Suite à la répugnance témoignée par Genève pour acclamer empereur Julien l’Apostat, il se  venge en en voyant un préfet très dur Agésilaus qui chassa le chef des chrétiens, fit abattre les  autels et ordonna de sacrifier aux idoles

(377) Sous le pape Damase Ier et l’empereur Gratien, l’église de Genève est reconnue  officiellement par une loi d’Empire

(381) Diogénès, premier Evêque de Genève participe au concile d’Aquilée

(407) Les Burgondes, peuple de race Gauloise, fixé en Germanie traversent le Rhin

(413, 416) Les Burgondes occupent la Province Viennoise

(417) Gondicaire Roi des Burgondes reçoit le baptême

(422) L’empereur Honorius cède aux Burgondes toute l’Allobrogie

 Fin de la période Gallo-Romaine.

(422) Début de la première domination Burgonde.

(443) Aétius ayant fait attaquer les Burgondes (qui avaient des visées sur la Belgique) par Attila  leur impose un cantonnement forcé en Sapaudia. Mort du roi Burgonde Gunther. Aux  termes d’un foedus, les restes des Burgondes s’installent dans la Sapaudia « pour être  partagée avec ses habitants ». Ils deviennent les gardiens surs des cols alpestres.

(451) Les Burgondes repoussent les Huns. Ils s’implantent en Bresse, dans les Dombes, dans le  Lyonnais et même en Provence.

(462) Saint Mamert institue les prières des Rogations pour demander protection contre les fléaux  publics

(475) Chute de l’Empire Romain (Début du Moyen Age)

(463-516) Gondebaud embrasse l’hérésie Arienne

(vers 480) Sous l’épiscopat de Domitien Ier la princesse Burgonde Catholique Sedeleuba,  fille de Chilpéric et soeur de Clothilde fonde dans le faubourg de Genève une église  dédiée à Saint Victor (de Syrie ?). Elle prend le voile sous le nom de Charona.

(493) Clovis épouse Clotilde, fille de Chilperic

(494-500) Godégisèle (frère de Gondebaud) règne à Genève

(500) Pour venger le meurtre de son beau-père Chilperic, Clovis attaque Gondebaud à Dijon et  réduit les Burgondes à la vassalité., Il prend d’assaut Genève et y met le feu. Gondebaud la  reprit mais ne sut la protéger et les Mérovingiens, puis les Carolingiens établirent leur  puissance sur le pays qui s’appelait déjà la Savoie.

(502) Mort de Saint Domitien évêque de Genève

(516) Mort (à Genève) de Gondebaud, rédacteur de la Loi Gombette, Code Civil régissant les  rapports entre Romains et Burgondes.

(517) Concile d’Epaone. Saint Avit convertit le Roi Sigismond au catholicisme. A l’instigation de  sa seconde femme il fait périr son fils Sigérie et pour se concilier les Francs il marie sa fille à  Thierry fils aîné de Clovis. Clodomir, Childebert et Clotaire les trois autres fils de Clovis  envahissent la Burgondie. Sigismond, prisonnier, est massacré à Orléans avec sa famille.

(534) Fin de la première domination Burgonde

 

(534) Début de la domination des Francs. La Savoie passe dans l’héritage des fils de Clovis.

(602) Il est désormais admis que l’église de Saint Victor est dédiée au Martyr de la Légion  Thébaine. Les reliques de St Victor sont révélées en songe à Aeconius, évêque de  Maurienne, qui en compagnie des Evêques Rusticius et Patricius les découvre dans un  coffre d’argent au milieu de l’église fondée par Sédeleube. A la suite de cette découverte  et des miracles opérés par les reliques, le roi Thierry II accorde de grands biens à cette  église et confirme les dotations qui lui ont été faites par Warnacharius son Maire du  Palais mort trois ans auparavant.

(756) Pépin le Bref, fils de Charles Martel passe par Genève pour aller combattre Astolphe, roi des  Lombards et délivrer Rome menacée par les Barbares

(773) Charlemagne tient un conseil de Guerre avant d’aller s’opposer à Didier qui avait investi  Rome. Il passa par le Mont-Cenis et son oncle Bernard par le Mont-joux Le col du Cenis est  un trait d’union .La Maurienne et Suse sont réunis sous un même gouvernement. Le diocèse  de Maurienne chevauche les Alpes.

(806) Le nom de Savoie (Saboia) apparaît pour la première fois dans l’Acte de partage de  Thionville entre les fils de Charlemagne (Cette savoie-propre ne comporte pas la Maurienne,  le Genevois, la Tarentaise et le Châblais.

(840) A la mort de Louis le débonnaire, Genève, Lausanne, Sion, La Tarentaise et Belley  rejoignent l’Empire échu à l’aîné Lothaire. Ce prince céda Genève, Lausanne, Sion et tous les  monastères afférents à son frère Louis le Germanique. A la mort de celui-ci la région  appartînt successivement à Charles le Chauve, Louis le Bègue et à ses deux enfants, Louis et  Carloman. Ces ballottements favorisent la notion de l’établissement nécessaire d’une  solide autorité régionale.

(887) Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, ayant été déposé à la diète de Tibur, ses états  furent divisés en sept grandes provinces parmi lesquelles celle de Bourgogne Transjurane. Le  gouverneur de cette province profita de la situation pour reconstituer le royaume de  Bourgogne.

(887) Fin de la domination des Francs.

(887) Début de la seconde domination Burgonde.

(887) Après tous ces rattachements à des groupements territoriaux factices les évêques et les  seigneurs laïcs se réunissent pour élire à Mantaille un Roi de Provence : Boson (apparenté à  Charles le Chauve).

(888) Rodolphe, de la famille des Welfs est nommé à St Maurice Roi de Bourgogne Jurane

(912) Mort du Comte Rodolphe devenu Roi

(933) La réunion du royaume de Provence et du Royaume de Bourgogne Jurane donne le second  Royaume de Bourgogne où la Savoie toute entière se trouve insérée. Dynastie des Rois  Rodolphiens. « ...Grands ecclésiastiques et laïcs se taillent aux dépens du prince errant,  qui promène son ennui de Payerne à Aix, un pouvoir personnel sans cesse croissant.... »

(950) Arrivée des Arabes (cheveux noirs, nez aquilin) venus du Fraxinet (Var)

 Destruction du couvent Sainte Victoire

(996) L’archevêque de Tarentaise devient comte, bientôt suivi par les évêques de Sion, de  Lausanne, d’Aoste et de Vienne. Les moeurs du Clergé se relâchent, les sarrazins organisent  de nombreuses razzias.

(999) L’Impératrice Adélaïde charge Hugo, évêque de Genève, de transformer l’Eglise St  Victor en abbaye.

(1000) Après la défaite des Sarrasins la féodalité ecclésiastique reprend le pas sur la féodalité laïque  par le biais des donations pieuses de la fin du premier millénaire. Le comté de Tarentaise  échoit aux archevêques de Tarentaise, le comté du Valais à l’évêque de Sion, le comté de  Vaud à l’évêque de Lausanne. Les seigneurs laïcs s’insèrent dans cette féodalité  ecclésiastique en briguant les évêchés ou en en récoltant les fiefs

(1007) Pour des raisons économiques, l’abbaye de St Victor est remise à Odilon, Abbé de Cluny  et à ses successeurs.

(1016) Rodolphe III, sans postérité, abandonne sa couronne en faveur du Roi Germain Conrad II

(1030) L’archevêque-comte Brochard inféode la partie nord du comté de Vienne à son beau-frère  Blanches-mains. Celui-ci jouera la carte de l’empereur au détriment des comtes de Genève.

(1032) L’évêque Frédéric, de la famille des Comtes de Genevois, reçoit de Rodolphe III, dernier  roi de Bourgogne Transjurane le titre de Prince de l’Empire. Il possède la souveraineté sur  Genève.

(1033) Fin de la seconde domination Burgonde.

(1033) La Savoie Féodale: Comtes de Genève et Comtes de Savoie. La Savoie rejoint le Saint  Empire Romain Germanique. C’est en fait la féodalité qui prend le relais (au nord les comtes  de Genève, au sud les comtes de la famille Humbertienne venue de Bourgogne et  Champagne).

(1043) La Maurienne est inféodée au comte Blanches-mains. Avant la fin du siècle le Châblais la  Tarentaise rejoindront le patrimoine Humbertien.

(1050) Odon fils cadet de Blanches-mains épouse Adélaïde fille du Marquis de Turin ajoutant ainsi le  Turinois à son patrimoine. Le chevauchement des Alpes par la famille Humbertienne est la  nouvelle donne stratégique qui voit les Humbertiens s’éloigner de l’empereur Conrad III.

 Les châtellenies du Genevois, du Faucigny et de la Tarentaise économiquement intégrés à la  savoie mais sous la main-mise temporelle des évêques contrarient cette unité. 

(1055) Le Pape Victor II confirme à l’abbé Hughes de Cluny la possession de toutes les églises  rattachée, en particulier St Victor.

(1075)  L’Abbaye de St Victor devient « Monasterium »

(1077) Henri IV, empereur d’allemagne excommunié, fait allégence au pape à « Canossa ».

(1099) Première mention de Valleiry dans un document réglant un litige entre le Chapitre de  Saint-Pierre de Genève et le prieuré de Saint Victor Archives de Genève PH n°2 page 136.  La paroisse de Valleiry dépendait du Chapître Saint-Pierre de Genève. Celui-ci était  composé de 32 chanoines soumis à la règle de Saint-Augustin. Saint-Victor possédait  aussi des terres à Valleiry.

(1109) Le Monastère de St Victor devient « Prioratus »

(1115) Première alliance matrimoniale France-Savoie. Le Capétien Louis VI épouse la fille du  Comte de Maurienne. 

(1124) Signature à Seyssel d’un accord entre l’Evêque de Genève (pouvoir ecclésiastique) et le  Comte de Genève (Pouvoir Temporel).

(1132) Le pouvoir épiscopal prend le pas à Genève sur le Pouvoir Temporel. Retrait sur Annecy qui  devient capitale laïque du Genevois. Nombreux monastères Cisterciens, Augustins et  Chartreux en Genevois, Châblais, Faucigny et savoie-propre.

(1142) Amédée III, remporte la victoire de Montmélian sur le Dauphin Guigues IV dont il avait  pourtant épousé la fille. Le Dauphin est tué. Début d’un conflit séculaire entre Savoie et  Dauphiné nouvel état féodal né de l ’effritement du Royaume d’Arles-Bourgogne.

(1148) Humbert III, successeur d’Amédée III prend le parti des Guelfes (hostile à l’Empereur) dans  le conflit entre l’Empire et la Papauté. Le Dauphiné prend le parti des Gibelins.

(1159) A la mort du pape Adrien IV, l’élection du pape Alexandre III est contestée. Un des  cardinaux se proclame anti-pape sous le nom de Victor IV. Frédéric Barberousse, empereur  d’allemagne prend parti pour lui et se fait excommunier.

(1166) Frédéric Barberousse conquière Rome puis se fait battre à Lugano.

(1168) Humbert III négocie le passage par ses cols de l’empereur Barberousse au retour de son  échec Italien. L’Europe prend conscience de l’importance de la maîtrise des cols alpins. Pour  se venger de cette humiliante négociation, Barberousse confère des droits régaliens à  l’évêque de Belley et à l’archevêque de Tarentaise. Les comtes Humbertiens voient leur  autorité limitée par l’Archevêque de Tarentaise, les Evêques de Saint-Jean de MaurienneBelley et Genève.

(1189) Mort d’Humbert III, son fils Thomas Ier lui succède.

(1190) Mort à la croisade de Frédéric Barberousse. Frédéric II lui succède.

(1200...) Alliance de la Savoie avec l’Empereur. Le Comte Thomas, fils d’Humbert III épouse  opportunément la cause Gibeline. Il s’engage vers la suisse Alémanique ( Pays de Vaud, fief  de Moudon) en reconnaissance de son adhésion à Philippe de Souabe. Vicaire Impérial en  Lombardie il reconstitue l’héritage de la Marquise Adélaïde.

(1215) Au IV concile de Latran, sous le pape Innocent III, les évêques décident que dans chaque  église il y aura un maître capable d’enseigner gratuitement afin « que les enfants pauvres,  aussi bien que les riches, puissent s’instruire dans la grammaire et dans les autres sciences.

(1250...) Pierre de Savoie, cadet du Comte Thomas, élevé à la cour d’Henri III d’Angleterre épouse  Agnès, fille du dernier Sire de Faucigny qui lui apporte sa terre. Il supplante les comtes de  Genève dans les environs de Genève (Pays de Vaud et territoires de la Cluse de Gex aux rives  de l’Aar). Il « étend sa protection aux citoyens de Genève ».

(1253) Mort de Thomas Ier son fils aîné Boniface lui succède.

(1260) « ...Le 4 Juillet, le Comte Amédée II de Genève, reconnaît au Prieuré de St Victor de  Genève, moyennant une pension annuelle de 12 livres 10 sols, la jouissance de l’ensemble  des charges, services, amendes, usages, corvées et autres impôts dans les villages et  paroisses de Chancy, Epeisses, Avully, Fénières, Passeiry, Avusy, Saint-Didier, Athenaz,  Seingier (hameau de la commune d’Avusy, entre le moulin de la Grave et Sézegnin),  Sézegnin, Malagny (dans la Champagne), LaJoux (Valleiry), Cartigny, La Grave,  Challoux, Laconnex, Troinex, Landecy, Confignon et ailleurs entre le Mont Sion, l’Arve,  le Rhône et le Salève......”

(1263) Mort de Boniface .Pierre II, comte de Savoie, devient souverain à 60 ans à la mort de son  neveu. Il donne à la Savoie ses armoiries « de gueules à la croix d’argent »

(1265) De retour de Flandres où il défendait son neveu Henri III, roi d’Angleterre Pierre II reprend  au Comte de Genevois (qui avait profité de son absence) le Fort l’Ecluse.

(1268) Mort de Pierre II. Son frère Philippe Ier quitte la soutane et lui succède. Il devient comte de  Savoie et de Bourgogne, fait de la Bresse un apanage et prend pied à Turin.

 A sa mort, la puissance territoriale de Pierre de Savoie est à son apogée. Il a néanmoins  commis une grande faute en laissant le Faucigny et le Châblais à sa fille Béatrice, épouse du  Dauphin de Viennois.

(1272) Richard de Cornouailles et Alphonse X de Castille, l’un roi des Romains, l’autre empereur  d’allemagne se disputaient l’empire dans lequel ils n’avaient qu’une souveraineté fictive. Les  suisses reconnurent donc facilement Philippe de Savoie comme Protecteur (Vicaire) de  l’Empire. Lorsque Rodolphe de Habsbourg fut élu Roi des Romains et Empereur  d’Allemagne par le Duc de Bavière, l’Helvétie Allemande toute entière rejoignit les rangs de  cet ennemi de Philippe de Savoie.

(1276) Philippe de Savoie intrigue pour que les Bourgeois de Bâle et Lausanne entrent en conflit  contre leurs évêques qui réclament l’aide de l’Empereur. Entrèe en guerre, premières victoires  sur les Bourguignons, rétablissement de la suzeraineté impériale en Franche-Comté.

(1283)  Traité de Paix de Payerne. Morat et Payerne passent à l’Empire.

(1285) Mort de Philippe de Savoie (60 ans). Il laisse la souveraineté de ses états à Amédée V,  second fils de son frère Thomas .Il donne en outre à Thomas, l’aîné des fils de son frère  Thomas la principauté de Piémont et à Louis, le troisième de ses neveux la Baronnie de  Vaud, toutes ces terres inféodées au nouveau comte Amédée V de Savoie.

  Malgré les efforts d’Amédée V le Dauphiné était malencontreusement passée dans le clan  adverse pour un siècle (et de longues guerres) !

 (1290) Dès la fin du XIII siècle les comtes savoyards s’assurent à Genève (abandonnée pour Annecy  par les comtes de Genève), la possession du château de l’île et la main mise sur l’office  judiciaire du Vidomnat.

(1292) Le Dauphin de Viennois, secondé par le comte de Genève, revendique les armes à la main  plusieurs fiefs du Faucigny et du Bugey. Cette guerre ravagera les états de Savoie jusqu’en  1321 date à laquelle fut pris le château de Corbières.

(1293) Adolphe de Nassau, est Préféré à Albert d’Autriche comme empereur d’allemagne.

(1298) L’Helvétie et le Pays de Vaud se joignent à Albert d’Autriche pour attaquer les Bernois dont  l’importance, qui ne cessait de croitre, portait ombrage à ses voisins. Les Bernois remportent  une victoire éclatante au Donnerbuhl. Albert d’Autriche, dernier survivant des fils de  Rodolphe de Habsbourg, défait et tue à la bataille de Worms, Adolphe de Nassau et parvient  à la dignité impériale. Il rend au comte de Savoie, Payerne et Morat et ne s’impose en  Helvétie qu’à travers des baillis redoutés et haïs (Gessler, Landenberg).

(1302) Le 20 Juin, un accord précise les droits du Comte de Genève et du Prieur de St Victor  sur les villages de Champagne Genevoise. L’endettement de St Victor est considérable au  début du XIV siècle.

(1308) Les cantons d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald chassent les baillis et créent la Confédération  Suisse. L’helvétie allemande et l’empereur réagissent mais sont battus à Morgarten.

(1323) Mort en Avignon d’Amédée V (74 ans) alors qu’il participait aux conférences de paix  papales avec le Dauphin de Viennois. Son successeur Edouard ne régna que 6 ans de  guerres continuelles entre Dauphiné et Savoie.

(1329) Mort d’Edouard qui laisse le pouvoir à son frère Aymon.

(1337)  La ville de Berne devient de plus en plus puissante. Elle s’empare du château de Rossberg, y  fait un carnage et refuse de reconnaître la monnaie des comtes de Neuchâtel.

(1339) Congrès de la noblesse helvétique. Une ligue contre Berne est jurée. Le 21 Juin 1339, Berne  défait la noblesse d’Helvétie à la bataille de Laupen. Le fils du Baron de Vaud est tué.

(134 Mort d’Aymon qui laisse ses états à son fils Amédée VI (10 ans) avec un conseil de régence.

 Prince éclairé il sera nommé le Comte Vert après les fêtes qui suivront ses premières  victoires à 16 ans.

(1353) Fin de la guerre du valais entre les nobles et l’évêque de Sion qu’ils ne voulaient pas  reconnaître comme comte-épiscopal. Guerre contre le Dauphin dans le Bugey et le Pays de  Gex.

(1354) Médiation du Roi de France, Jean. Le Dauphin ruiné et sans succession vend le  Dauphiné à  la France. Le Faucigny est réintégré à l’Etat de Savoie qui possède désormais le Bugey, le  Faucigny, la Bresse et le pays de Gex.

(1355) Charles, empereur d’Allemagne et Suzerain de Savoie confère aux princes de savoie la  dignité de Vicaire Impérial dans les évêchés de Genève, de Lausanne et de Sion. Amédée VI  est appelé par le Roi de France dans sa lutte contre le Roi Edouard d’Angleterre.

(1356) Victoire Anglaise à Poitiers. Le Roi de France Jean est fait prisonnier.

(1358) Après 50 ans de lutte l’Autriche traite avec une confédération suisse de 8 cantons.  L’Helvétie Romande, loin de ce modèle tournait ses sympathies vers la France, la  Bourgogne et la Savoie.

(1378) Mort du pape Grégoire IX, son successeur Urbain IV fut révoqué par les cardinaux qui  nommérent à sa place Robert de Genève sous le nom de Clément VII. L’allemagne  reconnaît Urbain IV à Rome, les autres états Clément VII en Avignon.

 Vacance du trône de Naples. Le Duc de Duras est couronné par Rome, le Duc d’Anjou est  courronné par Avignon.

(1383) Mort d’Amédée VI (50 ans) frappé par la peste dans la campagne pour la succession au trône  de Naples. Son fils Amédée VII, le comte rouge, lui succède. Campagne de Flandres. Les  Milanais et les Valaisans en profitent pour chasser l’évêque de sion.

(1385-1395) Adhémar Fabri, évêque, codifie les franchises accordée aux Genevois. Les villes et leurs  franchises se développent dans les états de Savoie. Pendant ce temps en France, en Flandres  Charles VI et sa noblesse livre une véritable guerre à ses bourgeois et à ses villes.

  Grand Schisme. Clément VII puis Benoît XIII donnent le prieuré St Victor en commende  à des séculiers qui leurs sont dévoués. La vie religieuse et matérielle du couvent devient si  pitoyable que les « définiteurs de l’ordre » demandent au Comte de Savoie de prendre en  main les revenus du prieuré.

(1391) Mort d’Amédée VII à la chasse son fils Amédée VIII (8 ans) lui succède sous la tutelle de sa  grand-mère Bonne de Bourbon préférée à sa femme Bonne de Berri.

(1401) Le 5 Août, le Comte Amédée VIII achète à Paris, de son oncle Odon de Villards le Comté  de Genève pour le prix de 45 000 livres. Cette acte ne comporte pas de droits de souveraineté  sur Genève. L’extinction de la famille des Comtes du Genevois permit aux Comtes de Savoie  (Amédée VIII) de revendiquer le droit au Vidomnat c’est à dire à la suppléance de l’autorité  temporelle de l’évêque de Genève.

(1401) Toute la Savoie, sauf quelques terres d’église sont dans les mains des Comtes de Savoie.  Valleiry est probablement du nombre de ces Terres d’église.

(1411) Premier compte-rendu de visite épiscopale à Valleiry (12 Juin)

(1414) compte-rendu de visite épiscopale à Valleiry. Curé Jean Simon « Prêtre de bonne réputation  et brave homme » Visite de l’évêque Jean de Bertrand nommé par Benoît XIII

(1416) L’Empereur Sigismond élève le Comté de Savoie en Duché de Savoie. (Reconnaissance de  l’absorption par les Comtes de Savoie d’un maximum de lambeaux de l’héritage Rodolphien.  Valorisation de la Suzeraineté de l’Empereur. Contrepoids à la puissance du Dauphiné et du  Duché de Bourgogne)

(1419) A la mort sans postérité de Louis d’Achaïe, Amédée VIII fait déclarer à Turin l’incorporation  du Piémont. Création du Duché de Piémont-Savoie.

(1420) L’évêque de Genève, Pierre Lize allait céder aux tentatives des Ducs de Savoie d’usurper le  titre de Prince de Genève lorsque l’assemblée Genevoise déclara « ne reconnaître d’autre  maître que l’évêque »

(1430) Promulgation des Statuts de Savoie par Amédée VII. Subdivision du Pays en bailliages et  châtellenies . «  Les légistes, sans attaquer encore le pouvoir féodal, placent au premier  plan de leurs préoccupations le renforcement de l’autorité du pouvoir central et  l’intention d’accorder sur le plan social une place meilleure qu’antérieurement aux  classes bourgeoises et rurales ». Apogée de la destinée de la Savoie de ce côté des Alpes.  Début d’une politique aventureuse pour Amédée VIII (occupation du Valentinois et du Diois,  appui au Prince d’Orange contre le Dauphiné, retraite précipitée au château de Ripaille). Il  confie la lieutenance générale de son Duché à son fils Louis, faible et incapable.

(1436) Invention de l’imprimerie par Gutemberg

(1440) Devenu au Concile de Bâle le faux Pontife Félix V, Amédée VIII abdique le jour de  l’Epiphanie 1440. Début de la décadence de la Savoie.

(1441-1451) Les Ducs de Savoie obtiennent la charge épiscopale pour Amédée VIII. Les évêques s’étant  rapprochés des Bourgeois, les Ducs de Savoie mettent la main sur l’évêché de Genève. Cette  confusion des évêques de Genève et des Ducs de Savoie amena la population à se tourner  vers l’Helvétie. Faisant alliance avec Berne et Fribourg ils répudieront la Savoie en 1526.

(1443) Pierre Fabri succède à Jean Simon à la Cure de Valleiry

(1453) Prise de Constantinople par Mahomet II (Fin du Moyen Age)

(1460-1482) Les Ducs de Savoie obtiennent la charge épiscopale pour Jean-Louis de Savoie

(1472) Mort d’Amédée IX (épilepsie), Duc de Savoie. Son fils Philibert (6 ans) lui succède. La  duchesse Yolande (soeur de Louis XI) se déclare Régente et Tutrice. Le prince-evêque de  Genève (frère d’Amédée IX) devient son conseiller et se rapproche de sa cour. Un autre frère  le comte de Bresse se rapproche de Louis XI. Le Troisième frère comte de Romont rejoint  les armées du puissant Duc de Bourgogne Charles le Hardi.

(1473) Frédéric III, empereur d’allemagne, souhaitait s’unir avec le duc de Bourgogne par un  mariage de leurs enfants, uniques héritiers. Humilié par les fastes et la hauteur déployés par  Charles le Téméraire, il rompt l’alliance et se déclare son ennemi. Louis XI intrigue pour  que les suisses, mécontents des agissements du duc de bourgogne à l’encontre de leurs alliés  alsaciens, se rangent du côté de Frédéric III. Les bourguignons, par députations, parviennent à  empêcher une alliance directe entre les suisses et Louis XI mais celui-ci parvient à les faire  allier à l’Autriche.

(1474) Début des hostilités. Premières victoires des Cantons suisses qui s’en prennent parfois au  duché de Savoie (Grandson, Pays de Vaud).

(1475) Berne, prenant prétexte de l’hostilité déclarée des populations Vaudoises, déclare la guerre au  Comte de Romont Jacques de Savoie allié personnel de Charles le Téméraire. Capitulation  de la ville Vaudoise de Morat qui rejoint la combourgeoisie Berne-Fribourg. Massacre de  Nyon qui avait résisté. « Nettoyage » et pillage de toute la contrée. Massacres aux Clées, à  Jougne . Prise de La Sarra, de Cossonay. Genève et Lausanne, villes d’église, sont  rançonnées.

(1476) Charles le Téméraire, vainqueur sur tous les champs de bataille européens décide de délivrer  le Pays de Vaud, apanage de son « cousin », le comte de romont, grand maréchal de ses  armées. Les Vaudois le voient arriver en libérateur avec 30 000 hommes. Massacre de  Grandson en représailles de Nyon. mais le lendemain une immense bataille met au prise les  suisses avec la meilleure armée européenne : celle du duc de bourgogne. La fuite du  contingent Italien entraine la déroute des Bourguignons à la Bataille de Grandson. Immense  butin. Louis XI intrigue et fait échouer toutes les tentatives de conciliation entre les parties  tentées par la Régente de Savoie et l’empereur d’Allemagne. Le 27 Mai, la Bataille de Morat  voit l’affrontement de 35 000 fédérés et de 35 000 bourguignons. Victoire totale des suisses et  déroute des bourguignons. Genève et toute la Savoie sont menaçés par les suisses mais Louis  XI intervient. La duchesse Yolande étant tombée entre les mains du Duc de Bourgogne, Louis  XI s’empare de la tutelle de son neveu Philibert de Savoie et exige des suisses une suspension  d’armes. Malgré leur volonté d’annexer Genève, les suisses, par le Traité de Fribourg  rendent la majeure partie du Pays de Vaud (sous réserve que celui-ci devienne l’apanage  perpétuel du duché de Savoie) et restituent les places prises au duché de savoie à l’exception  du châblais vaudois jusqu’au lac Léman. Genève est rançonnée par les suisses et le roi de  France est libre d’y faire séjourner ses troupes quand il le souhaite.

(1477) Il y a plus de 50 notaires à Genève. La maison de Savoie, ruinée, ne put payer aux suisses les  indemnités de guerre et dut hypothéquer le Pays de Vaud. Ceci fit naître à Berne des  convoitises.

(1472-1478) L’idée d’un transfert de la Capitale de Savoie vers l’Est des Alpes fait son chemin. Le  Roi de France Louis XI est néanmoins un contrepoids actif aux visées hégémoniques des  Piémontais.

(1481) Visite à l’église de Valleiry de Mamert Fichet (frère de Guillaume l’imprimeur), évêque  d’Hébron mais Vicaire Général sous l’évêque de Genève Jean-Louis de Savoie. L’Aîné  d’Amédée IX étant épileptique et le cadet de Philibert Ier étant mis en tutelle par Louis XI,  c’est Charles Ier, second fils d’Amédée qui se tourna vers l’Italie en prenant pour femme  l’héritière des Montferrat et en intervenant au Marquisat de Saluces.

 La paroisse de Valleiry, placée sous le vocable de Saint-Etienne, est imposée sur la base de 24  feux (environ 150 personnes) pour 40 Florins. La chapelle de la Vierge est fondée par Jean  Garon. Curé : Henri de Sion

(1484) Mort de Philibert de Savoie (18 ans). Son frère Charles Ier (14 ans) lui succède.

(1491) Mort de Charles Ier de Savoie (21 ans). Son fils Charles II (9 mois lui succède). Il décèdera à  l’age de 7ans. Régence de son oncle Philibert. Jusqu’en 1504 les Ducs ses succèdent et  meurent jeunes.

(1494) Curé de Valleiry : Théobald de Sacconay (provenant de la cure de Chênex ?)

(1495-1510) Les Ducs de Savoie obtiennent la charge épiscopale pour Philippe de Savoie

 Vers la fin du siècle le parti Piémontais finira par l’emporter sur le parti Savoyard.

(1496) Mort de Charles II après qu’il ait ratifié à Pignerol l’institution de deux gouvernements (d’un  côté et de l’autre des Alpes). Son successeur du côté occidental, Philippe de Bresse n’en  profitera qu’un an et demi avant d’être supplanté par Turin.

(1499) Curé de Valleiry : J. Paget

(1504) Charles III devient Duc de Savoie.

(1509) Curé de Valleiry : J. Bergier

(1510) Les Ducs de Savoie obtiennent la charge épiscopale pour un autre Jean-Louis de Savoie

 La faiblesse de la maison de Savoie, l’opposition à une mise en danger des chartes octroyées  par le biais d’une mainmise temporelle des Ducs de Savoie. Pour subvenir à toutes les  dépenses de son pontificat, le pape Léon X relança la vente des indulgences qui souleva un  véritable scandale en Allemagne où Martin Luther ébranla les fondements de l’Eglise  Romaine.

(1518) Curé de Valleiry: Claude Denermore (ou de Nemore) Il fait desservir par Pierre de Viry  vicaire. 18 feux (100 personnes) impôt 40 Florins

(1525) Devant les abus de l’évêque de Lausanne qui abuse envers les bourgeois d’un pouvoir  temporel qu’il n’est pas censé avoir, l’arbitrage de Berne, Fribourg et Soleure (qui depuis les  victoires de Grandson, de Morat et de Nancy se considère comme l’égal de l’Empire) est  demandé. Cette intervention des trois villes suisses montra aux Lausannois (et aux Genevois)  qu’en s’alliant à Berne et Fribourg, ils pouvaient lutter avantageusement contre la puissance  de l’évêque. Traité de Combourgeoisie avec Berne et Fribourg.

(1526) Genève s’éloigne du Duché de Piémont-Savoie auquel elle risquait d’appartenir par la  mainmise sur les charges d’Evêque - Prince de Genève par la famille des Ducs de Savoie.

(1526) Début de la période helvétique pour le Genevois

(1526) Traité de Combourgeoisie Berne-Fribourg-Genève.

(1527)  Créction de la ligue des gentilshommes de la cuiller.

 L’alliance avec Berne prend le pas sur l’alliance avec Fribourg.

(1528) Edit de Réformation La Réforme supplante le Catholicisme à Berne. Naegueli est envoyé le  faire respecter en même temps que Guillaume Farel est envoyé pour convertir. Guerre de  Religion en Suisse; les protestants sont défaits par les cantons catholiques (Lucerne, Uri,  Schwytz, Unterwald et Zug). A Genève opposition entre les Mamelus (Partisans du ‘sultan’ :  l’évêque) et les Eidsgnossen de la Bourgeoisie. Ces derniers ayant le dessus Charles III force  l’entrée à Genève et fait mettre à mort l’un des principaux citoyens : Berthelier.

(1529) Pierre de la Baume, 92e évêque de Genève, accompagné des Chanoines de Saint-Pierre et du  Chapitre des Macchabées abandonne Genève et se replie sur Annecy (Saint-Maurice puis  Saint-François) Fin de l’histoire des Princes-évêques de Genève

(1530) Le Traité de Cambrai donne la paix à l’europe pour 6 ans. (le fils de François Ier est laissé en  otage). Charles-Quint et François Ier libèrent les contingents suisses de leurs armées. 15 000  guerriers (au nom du traité de combourgeoisie) arrivent au secours de Genève.

 Le chef de la ligue de la Cuiller Pontverre est tué d’un coup d’épée à la Corratrie.

 Traité de St Julien(19 Octobre) :

 « Article 3 : Si c’était les Genevois qui fussent insultés par les sujets du Duc et qu’on refusât  de leur rendre justice, le duc sera obligé de remettre aux villes de Berne et de Fribourg, le  Pays de Vaud, lequel restera en toute propriété.

 Article 4 : Si, au contraire, les Genevois rompent la trève et sont les agresseurs, les seigneurs  des deux villes s’engagent, non seulement à ne plus se mêler de leurs affaires, mais à se  joindre au duc pour tirer raison d’eux ». 

 Charles Quint prétend défendre les droits de l’évêque dans sa ville impériale.

 La Sentence de Payerne est prononcée le 31 décembre par les arbitres choisis entre les  cantons :

 «  I. Le vidomat de Genève est rendu au Duc de Savoie après reconnaissance écrite des droits     de la ville.

  II. L’affaire des Mamelus exilés demeurera dans l’état actuel.

  III. L’alliance de Genève avec les villes de Berne et de Fribourg subsistera.

  IV. Le Duc de Savoie paiera 7000 écus à chacune des villes de Berne, Fribourg et Genève.

  V. Le traité de St Julien subsiste en tous ses points et particulièrement à l’égard de      l’engagement du Pays de Vaud, au cas que le duc vint à violer ce traité de paix. »

(1533) Charles Quint, descendant des Ducs de Bourgogne, roi d’Espagne et des Indes, souverain des  pays bas, empereur d’Allemagne ét défenseur déclaré de l’église Romaine obtient du pape  Clément VII qu’il crée une ligue des puissances catholiques comprenant outre le pape et  l’empereur, le Roi des Romains, les républiques italiennes et Charles III, Duc de Savoie. Fort  de cette alliance potentielle Charles III se prépare à la reconquête, transporte sa cour de Turin  à Chillon et essaye d’enrôler le pays de Vaud pour le siège de Genève. Il échoue devant les  menaces de Berne.

 François Ier, humilié par la défaite de Pavie et le traité de Cambrai, s’allie aux puissances  protestantes : la ligue de Smalkade et le roi Henry VIII d’Angleterre. Bien entouré il  améliore ses finances et prépare sa revanche en construisant une solide infanterie sur le  modèle suisse. Il compte le moment venu sur une certaine neutralité du pape.

(1534) Genève est l’objet de combats incessants et insignifiants qui la contraignaient malgré tout à  un début de famine. Le fils de François Ier retenu en otage est libéré contre rançon.

 Mort du pape Clément VII ce qui contrarie les desseins de François Ier. Son successeur Paul  III demande à François Ier de renoncer à toute visée en Italie.

(1535) Fribourg renonce à la combourgeoisiee avec Genève, une ville devenant de plus en plus  « hérétique ». Le 27 Août, les Genevois proclament la réformation, leur indépendance et la  république. La Cathédrale de Genève est mise à sac par le peuple protestant. Assiégée, elle  réclame l’aide de sa combourgeoise Berne qui la lui refuse ayant déjà fort à faire avec les  cantons catholiques et ne désirant pas entrer en conflit ouvert avec la ligue des états  catholiques et les troupes de Charles Quint revenant victorieux de Tunis. Genève fait alors  appel aux peuples protestants de la suisse qui envoient des corps francs. Berne puis lausanne  interviennent pour empêcher cette aide. Genève semble perdue. La mort de François Sforza  ouvre la succession du Duché de Milan. Charles Quint s’en empare. François Ier entre en  guerre et pour garantir son passage vers l’Italie,déclare (au nom des droits de sa mère  Louise de Savoie fille de Philippe de Bresse allié de Louis XI) son oncle Charles III déchu de  ses droits de souveraineté sur ses états de Vaud, de Savoie et d’Italie et envoie des secours aux  Genevois. Les deux premières avant-garde (de Véray et Renzo de Cléry) furent défaites par  La Sarra et les gentilhommes de la cuiller. L’armée de François Ier approchant de la Savoie  Naegueli convainquit Berne d’intervenir sous peine de voir Genève attribuée soit à Charles III  soit à François Ier.

(1536) Berne déclare la guerre à Charles III (13 Janvier). Les cantons catholiques protestent.

 La puissante armée de Berne en profita pour rompre ses traités de Combourgeoisie et réclamer  l’hommage de ses anciens alliés. Le 2 Février les Bernois libèrent Genève et décident de  porter la guerre en Savoie jusqu’à Chambéry pour rançonner les Pays de Vaud, de Gex et du  Châblais. Les émissaires de François Ier leur faisant savoir qu’il se disposait à s’emparer de la  Maurienne, de Chambéry et de la Savoie jusqu’à Rumilly et Sallanôve, les Bernois acceptent  de s’arrêter.

(1536) Le 13 Février les Bernois prennent le fort l’écluse puis campent devant le Vuache ou ils  reçoivent la soumission de Cossonay, de Lignerolles, de Ballaigues, de Gex et de Ternier. Le  16, chargés de butin ils rentrent à Genève.

(1536) Les Bernois demandent à Genève le Vidomnat avec les revenus de l’évêché, du Chapitre de  Saint-Pierre et du prieuré Saint-Victor (dont Valleiry). Il n’est pas sûr qu’ils obtiennent  satisfaction. Destruction du Prieuré St Victor.

 Fin de la domination des Ducs de Savoie sur la Savoie.

(1536)   Début d’une période française pour la Savoie et d’une période Bernoise pour le Genevois

(1536) Le 6 Mars, François Ier envahit le Piémont et s’empare de Turin Charles III fuit devant son  armée. Le 26 mars l’évêque abandonne Lausanne, le 28 Mars les Genevois prennent le  château de Chillon, le 31 Mars les Bernois entrent à Lausanne.

(1536) Dans leur désir de procéder à Genève comme ils avaient procédé à Lausanne, les Bernois se  heurtent en Avril 1536 aux Conseils de Genève qui déclarent :

 « ... Quant aux châteaux et aux terres de l’Evêque nous les avons pris de bonne guerre et  Berne ne peut se fâcher de ce que nous les gardions. Quant aux droits du Duc de Savoie, il  s’en est dépossédé par ses torts, nous les gardons ! Quant au reste, Berne trouvera toujours  les Genevois ses très-humbles serviteurs.... »

 Démantèlement de l’Etat Savoyard, Fin de la souveraineté de Charles III. Les Bernois,  protestants s’installent entre Vuache et Drans. Bannissement des prêtres qui n’embrassent pas  la réforme. Les Vaudois catholiques s’installent à l’est de la Dranse. Les Français s’installent  partout ailleurs. Il ne reste à Charles III que Verceil, des places au Piémont, Nice et la Vallée  d’Aoste. Le 1 3 mai 1536, Huit baillis sont nommés ; Simon Faerber (ou Wurtemberger)  est bailli de Ternier. Michel Agsburger est nommé trésorier des nouveaux pays ( Baillages  d’Yverdon, de Moudon, de Lausanne et Lucens, d’Avenches, de Chillon, du Châblais, de  Ternier et de Gex). La langue notariale devient le Romand. Dans la Rançon du Pays,  contribution extraordinaire levée par les commissaires Bernois, le Baillage de Ternier  fut taxé à hauteur de 1000 courrones d’or sur un total levé de 8653 courronnes.

 De 1536 à 1558, les évènements qui se succédèrent en Europe, pendant le règne de  Charles Quint, permirent à Berne d’organiser ses conquêtes et de ruiner l’église  romaine:

 La guerre entre François Premier et Charles Quint venait d’éclater, l’Empereur  attaquait le Roi de France en Provence pendant que celui-ci occupait Turin, les places  fortes de la Savoie et celles du Piémont. La même confontation se retrouvait en France  sur les bords de la Meuse. En Allemagne, la ligue luthérienne de smalkade tenait en  respect les rois et les princes catholiques. En Angleterre Henri VIII fondait l’église  anglicane sur les ruines de l’église romaine et finalement les Turcs menaçait Ferdinand  II jusque dans Vienne. Le Pays de Vaud, le Châblais, l’évêque de Lausanne, Genève,  Berne étaient oubliés dans ce grand conflit Européen. Les luttes locales entre réforme  et catholicisme passaient innaperçues !

(1543) Genève se réserve la nomination aux cures du chapitre (dont Valleiry)

 Peste à Genève. 

(1547) Mort de François Ier, persécuteur des Réformés.

(1553) Mort de Charles III, Duc de Savoie. Charles-Quint abdique l’Empire et donne sa  courronne d’Espagne à son fils Philippe II.

(1557) Le 28 Juin, Emmanuel-Philibert de Savoie, général au service Charles Quint et Philippe II  s’llustre à St Quentin en défaisant les troupes de François Ier commandées par le Duc de  Montmorency.

(1559) Traité d’alliance perpétuelle entre Emmanuel Philibert Duc de Savoie et Philippe II Roi  d’Espagne. Négociations entre France, Angleterre et Espagne. Pour éviter que le passage des  Alpes ne soit sous domination française le Duché de Savoie-Piémont est constitué par le traité  du Cateau. Il échoit à Emmanuel-Philibert fils (grandi en exil) de Charles III après sa victoire  dans les troupes impériales contre Montmorency à Saint Quentin. Traité de Mariage  d’Emmanuel Philibert avec Marguerite de France.

(1559)  Traité du Cateau (Château Cambrésis). Fin de la période française pour la Savoie.

 Henri II , Philippe II et Emmanuel-Philibert envisagent une ligue pour extirper l’hérésie.  La mort d’Henri II , l’avènement de François II et surtout la régence de Catherine de  Médicis (qui entendait ménager les deux partis puissants qui divisaient le Royaume)  sauva Berne et Genève. Le Duc de Savoie renonça à la voix des armes et recourut à la  diplomatie pour récupérer les territoires perdus en 1536. Cette stratégie n’aboutira  (partiellement) en 1564 à Lausanne qu’après 5 ans, d’arbitrages et d’intimidation .

(1559) Naissance du Duché de Piémont-Savoie( Influence Italienne)

(1560) Traité d’alliance défensive (11 Novembre) entre la Savoie et les cantons d’Uri, Scwytz,  Undervald, Zug, Lucerne, Soleure et Zurich. Face aux craintes d’un envahissement  d’Emmanuel Philibert, une forte garnison Bernoise est mise en place au Fort l’écluse.

(1563) Emmanuel Philibert abandonne sa résidence de Chambéry pour résider à Turin

(1564) Fin de la période Bernoise pour le Genevois. Début de la période Sarde pour le Genevois.  Traité de Lausanne: «  Les Seigneurs de Berne rendent au duc de Savoie les seigneuries  de Gex, de Ternier & Gaillard, de Thonon, et tout ce qu’ils ont conquis de là le lac et le  Rhône, à condition que par rapport à la religion qui y est actuellement établie, on n’y  introduise aucune nouveauté.... »

 Foncièrement, les terres d’église passent d’une propriété Bernoise à une propriété Genevoise.

 Charles IX ratifia ce traité pour la France à Bordeaux le 26 Avril 1565, Philippe II le ratifia  pour l’Espagne à Ségovie le 22 Août 1565. Genève est à nouveau encerclée par les domaines  du Duc de Savoie. En 1573 les revenus de l’ancien Prieuré St Victor sont attribués à l’Ordre  des Saints-Maurice-et-Lazare.

 Disettes périodiques. Grande Peste en Maurienne.

(1568) Le 2 Mars, à la journée de Nyon, les arbitres des ligues suisses reconnaissent le droit de  la savoie au vidomnat à Genève. Le Duc de Savoie revendique la souveraineté sur  Genève. L’arbitrage n’est pas ratifié.

(1569) Fribourg entre dans l’alliance des cantons catholiques avec la Savoie. Le Valais imite cet  exemple et restitue les mandements d’Evian et Abondance. En échange il récupère  Monthey et tout le territoire compris entre St-Maurice et St-Gingolph.

(1570) Les blés sont noyés, les raisins ne mûrissent pas.

(1572) Lescours d’eau gèlent, les moulins ne peuvent pas moudre les récoltes.

(1574) Le gel détruit vignes et noyers. Le prix du pain et du vin décuple.

(1580) Mort d’Emmanuel-Philibert. Charles-Emmanuel Ier son fils lui succède .

(1580) Début de l’alliance espagnole.

(1584) Charles-Emmanuel Ier refuse la main de la nièce d’Henri III, roi de France, (Christine de  Lorraine) pour épouser Catherine d’Autriche fille du Roi d’Espagne Philippe II. Soutien aux  ligueurs (Henri de Guise) contre Henri III.Alliance de Genève avec Zurich.

(1585) L’histoire des sorciers ensanglante la région.

(1588) Complots fomentés en sous-main par Charles-Emmanuel pour récupérer le Pays de Vaud et  Genève. Echec et Inquiétude de Berne.

Charles-Emmanuel relance la Guerre contre la France. Alliance Espagnole     

(1589) Henri III quitte Paris sous la menace des ligueurs catholiques et de puissances étrangères  alliées. Accord avec Berne et les cantons protestants pour une levée de 10000 hommes sous le  commandement du Général de Sancy qui viendront épauler Henri III après avoir  préalablement repris au Duc de Savoie Gex, Ternier et le Châblais. Guerre éclair et  victorieuse des Suisses. Hormis le Fort l’écluse, les armées du Duc de Savoie sont repoussées  au delà du Mont Sion.

 En France Henri de Navarre prend fait et cause pour son beau-frère Henri III et pour faire  une guerre à outrance à la ligue il presse de Sancy à la tête de son armée suisse de les  rejoindre. Le 20 Mai l’armée d’Henri III comporte 42 000 hommes prêts à reprendre Paris.

 Les forces laissées en face du Duc de Savoie étant très réduites, les Bernois envoient 3000  hommes pour les épauler. Mais en même temps, le parti de la Paix à Berne, effrayé du départ  de toutes ces armées avait obtenu auprès des conseils de Berne que l’on traitât avec Charles- Emmanuel, fût ce au prix de l’abandon de Genève et du Pays de Vaud. Ces tergiversations  jettent l’armée suisse dans le plus grand désarroi. Bernois et Vaudois quittent en foule l’armée  et rentrent dans leurs foyers.

 Le Champ était libre pour le Duc de Savoie mais l’assasinat d’Henri III, la défection des  troupes catholiques lorsque Henri IV fut proclamé roi, engagèrent Charles-Emmanuel à  briguer la succession au trône de France. Les genevois étaient sauvés. Le baillage de Ternier  restait au Duc.

Arrivée des Troupes Espagnoles sur demande de Charles-Emmanuel

 Les Savoyards privent les paysans de leurs moissons en interceptant les vivres conduits  en ville. Le pillage se généralise (châteaux, bétail, récoltes, passants).

 Au grand dam de Genève, le 1er Octobre Berne conclut la Paix avec la Savoie et signe un  traité d’alliance défensive. Soutenue par Henri III, Genève déclare la guerre à la Savoie.

 Charles-Emmanuel Ier profite de la « Journée des barricades » et reprend les armes contre la  France. Invasion du Marquisat de Saluces. Blocus de Genève avec les troupes Espagnoles. Les  savoyards du Nord souffrent d’horribles atrocités. Henri IV devient Roi de France et  libère Thonon et Evian avec les Genevois.

(1590) Les Argoulets échouent dans l’attaque du Fort du Vuache le 11 Mars. Ils battent à Chevrier  une troupe de 80 Savoyards et ramènent à Genève prisonniers, chevaux et bétail. En avril ils  conquièrent puis reperdent le Fort l’écluse. Ils remportent une victoire à Vulbens puis,  surpris à leur tour ils subissent à Bernex un désastre lorsque leur cavalerie fuit abandonnant  les fantassins.

(1593) Trêve dans le pillage. L’hiver est rude et neigeux.

 Les savoyards campent à Lancy puis se retirent, leur arrière garde attaquée par les français.  Genève rase alors les 69 maisons de Lancy. En Août Henri IV signe avec les Savoyards une  trêve qui sera prolongée jusquà la Paix de Vervins (1598).

(1597) Charles-Emmanuel Ier est défait par Lesdiguières dans la Maurienne.

 Terrible Hiver. Cabanes, étables maisons sont détruites par la neige. Les loups dévorent  hommes et bestiaux. Nombreux morts et nombreuses ruines.

(1598) Traité de Vervins. Paix entre France et Espagne. Genève est probablement comprise  dans le traité.

(1598) Fin de la présence des troupes espagnoles en Savoie

(1600) Le Duc de Savoie « faisant le fol » Henri IV recommence la guerre au cours de l’été.

(1601) Invasion française (Henri IV) La population savoyarde n’est pas hostile. Traité de Lyon. La  Savoie abandonne à la France toute la Rive droite du Rhône de Genève à Lyon, fleuve  compris.Le Duc se réserve le pont de Grésin, prés du fort l’écluse, et les villages de LéazLancrans et Chézery. Le Roi s’assure les « ports » de la Rive Gauche (dont Chancy, Avully et  Aire la Ville). Le Duc veut rétablir la messe sur les terres de St Victor mais Pierre Fabri  s’y oppose. Semblent recatholicisées Foncenex et Thônex qui sont sur les terres de  Gaillard. La paroisse de Chênex semble reconstituée mais elle n’est pas toujours dotée  d’un Curé. La France abandonne le Marquisat de Saluces mais récupère la Bresse, le Bugey,  le Valromey et le Pays de Gex. La route Lyon-Milan supplante tous les itinéraires  Savoyards.

Le Rhône (jusqu’au Guiers) devient la frontière entre Savoie et France

(1602) Cette année est particulièrement significative de l’ambiguité dans laquelle se trouvaient  les terres d’église (St Victor et Chapitre) malgré tous les traités « géographiques »:

 - Charles Emmanuel Ier demande aux sujets de St Victor et Chapitre de lui prêter  fidélité à St Julien

 - Les Seigneurs de Genève interdisent aux habitants de le faire

 - D’Albigny, répond pour le Duc : « Etant les terres de St Victor et Chapitre, enclavées  dans les terres de l’obéissance de Son Altesse dépendantes purement de sa souveraineté,  les sujets ne peuvent nier de rendre le devoir de fidélité et hommage à leur prince  souverain, en étant requis, sans encourir de crime de lèse-majesté. »

 - Le Maréchal de Biron interdit lui aux terres d’église françaises de la rive gauche  (Chancy, Avully,..) de reconnaître d’autre seigneur que le Roi de France

 - Le Conseil de Genève riposte en défendant aux mêmes terres de reconnaître d’autre  suzerain que la Seigneurie de Genève.

 C’est alors qu’intervient l’épisode de l’Escalade.

 Bravant les traités Charles-Emmanuel Ier essaye de pénétrer la nuit du 22 (11 ?) décembre  dans Genève (L’Escalade). Il est repoussé, les Genevois envahissent Saint-Genix et pillent  Evian. Représailles protestantes en Chablais, dans le Bas Faucigny, sur les pentes nord  du Salève et du Mont Sion.

(1603) Traité de Saint-Julien. Le Duc de Savoie reconnaît l’indépendance de Genève. Il a obligation  de retirer ses troupes de quatre lieues. La liberté du commerce est rétablie, d’un point de vue  politique c’est le statu quo :

 Article 7 : « Et pour ce qui concerne les terres de Saint-Victor et Chapitre, toutes choses  demeureront d’une part et d’autre en même état qu’elles étaient lors de l’ouverture de la  dite guerre en l’année 1589, sans rien innover en sorte quelconque. »

(1604) Henri IV accorde à Genève (Chapeaurouge) la souveraineté sur Chancy, Avully et Aire  la Ville. Cette donation ne sera pas entérinée en Parlement et provoquera des  contestations sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV. Genève exercera néanmoins son  autorité souveraine sur les localités cédées.

(1610) Par crainte de l’hostilité de l’Espagne Charles-Emmanuel Ier signe avec Lesdiguiéres « une  alliance offensive et défensive pour la liberté de l’Eglise et de l’Italie ». L’assassinat d’Henri  IV empêche la ratification de cette alliance. CE Ier implorera par la suite la clémence et  l’alliance du Roi d’Espagne.

(1615) Grande épidémie de Peste à Genève. Plus de 18 procès en sorcellerie.

(1617) Traité de Berne. Alliance offensive et Défensive entre Charles Emmanuel Ier et Berne.

(1618) La paroisse de Chênex est annexée provisoirement à Viry.

(1620) Convention entre le Duc de Savoie et le Roi d’Espagne pour le passage des troupes.

 Les contestations entre Genève et le Duc au sujet des terres d’église s’enveniment :

 - En 1635 au vu des progrès que faisait la Peste aux Pays de Gex et de Vaud, il fut  interdit de recevoir dans les états de S.A Royale les personnes venant des pays  contaminés. Cet ordre amena les réclamations de Genève offensée.

 - La même année le contrôleur des Guerres de SA de Savoie tenta de dénombrer les  sujets de Cartigny pour les enrôler (Son Altesse Royale est souveraine sur ces terres, et, la  preuve, c’est qu’elle a fait faire ici du salpêtre). Les représentants de Genève, présents,  s’y opposent (Genève aussi a fait du salpêtre, la souveraineté est mi-partie, le   dénombrement est contraire au traité de St Julien, Saint Victor est terrain neutre et  personne n’a le droit d’y faire des levées !)

 - En Mars 1636, le juge-mage de Ternier et Gaillard intima l’ordre aux sujets de Saint- Victor de s’enrôler contre la France. Les menaces étaient des amendes de 1000 livres  pour les pères et les galères pour les fils. L’affaire finit en queue de poisson.

 En fait la religion était peut-être ce qui faisait pencher la balance vers l’un ou l’autre des  prétendants.

(1629-1632) Grande Peste en Savoie

(1630) Irrité par deux tentatives d’envahissement du Duché de Montferrat, Louis XIII occupe la  Savoie et reprend le Marquisat de Saluces. Traité de Ratisbonne cédant au Duc de Savoie  plusieurs pays au Duché de Monferrat. Mort de Charles-Emmanuel Ier. Son fils Victor-  Amédée Ier lui succède. Il avait épousé en 1619 Christine de France, soeur de Louis XIII.

(1631) Début de l’alliance entre la Savoie et la France

(1631) Traité de Cherasco. Le duc récupère son duché mais perd Pignerol et garantit le libre passage  aux troupes françaises sur ses états. Pendant 50 ans le Duché de Savoie-Piémont devra, bon- gré mal-gré marcher à la remorque de la politique française.

(1635) Reprise de la guerre entre France et Espagne. Au traité de Rivoli Richelieu offre au Duc de  Savoie un agrandissement en Italie si l’Espagne est vaincue. Ses frères Thomas de Savoie- Carignan et le Cardinal Maurice s’allient avec l’Espagne.

(1636) Grande épidémie de Peste à Genève. La campagne s’isole de la ville.

(1637) Mort de Victor-Amédée Ier à Verceil. Régence de Christine de France

(1639) Thomas de Savoie-Carignan s’empare de Turin.

 La Duchesse Christine, Régente et fille d’Henri IV tient bon en face des prétentions  d’annexion de Richelieu.

(1640) Turin est repris par les troupes françaises (Henri de Lorraine)

 Grande Epidémie de peste en Savoie

 Les loups pullulent sur les pentes du Vuache notamment aux environs de Chancy et  Valleiry.

(1642-1648) Thomas s’allie avec la France et combat les Espagnols au Piémont. Complot contre Charles  Emmanuel II le fils de son frère. Dégradation climatique, poussée glacière, montée des  prix, émigration vers la Suisse, la Franche Comté, la Bavière, le Wurtemberg. Le Duc  interdit l’émigration définitive sous peine de confiscation et de mort. Crainte d’une  contagion protestante de la part des curés.

(1643) Mort de Louis XIII. Avènement de Louis XIV.

(1648) La Régente proclame la majorité de son fils mais continue à régner avec habileté.

(1652) Dernière condamnation à mort d’une sorcière (pendue au lieu d’être brûlée vive).

(1659) Traité des Pyrénées. Les Français (et donc la Savoie) victorieux des Espagnols.

(1661) Jean d’Aranthon, évêque d’Annecy, veut rétablir la messe à Chancy, Avully et Moëns au  titre que la donation d’Henri IV n’est pas valide. La dispute continue jusqu’à la fin du  siècle.

(1662) Louis XIV ordonne la démolition de 23 temples Protestants dans le Pays de Gex et exige  l’ouverture d’une chapelle catholique à la résidence de son Représentant à Genève.

(1663) CE II se marie avec Françoise Madeleine d’Orléans nièce de Louis XIII.

(1664)  Mort de Françoise Madeleine d’Orléans (tuberculose)

(1665) CE II épouse Marie-Jeanne Baptiste de Savoie-Nemours arrière petite fille de Henri IV et  héritière de l’apanage de Genevois, Faucigny et Beaufort qui sont rattachés à la Savoie.

 Pénétration de l’Art Baroque en Savoie

(1667) Négociations à Turin au sujet du droit des deux parties sur les terres de SAint-Victor.

Régence Francophile de Marie Jeanne Baptiste de Savoie Nemours

(1675) Mort de Charles-Emmanuel II. MJB de Savoie Nemours prend la régence. Francophile elle  laisse passer les troupes françaises qui cantonnent au Piémont. Grosse influence française  à la cour de Turin. Victor-Amédée renforce son projet d’une alliance plus équilibrée.

(1685) Révocation de l’Edit de Nantes. Le Protestantisme est mis hors la loi.

Hostilités entre la France et la Ligue d’Augsbourg. Le Duc rompt avec Versailles

(1690) Majorité de Victor-Amédée II qui bien que marié à Anne Marie d’Orléans, nièce de Louis  XIV est imperméable à toute influence française. VA II rejoint la ligue d’Augsbourg.

 Savoie et Piémont sont occupés par les troupes de Louis XIV

(1690) Fin de l’alliance entre la Savoie et la France

(1693) Alliance avec la France. VA II récupère la Savoie et le comté de Nice et marie sa fille aînée  Marie Adélaïde au futur père de Louis XV.

(1696) Fin de l’invasion française (Traité de Pignerol et Turin)

 Il obtient le soutien de louis XIV pour une annexion du Milanais en échange de l’abandon de  la Savoie à la France

Guerre de Succession d’Espagne. Revirement des alliances Savoyardes.

(1703) Il se désintéresse de la Savoie et propose aux cantons de Berne et Zurich le rattachement de la  Savoie « au louable corps helvétique ». Dans la guerre de succession d’Espagne il se joint à la  coalition anti-française. Les troupes françaises envahissent la Savoie et le Roi de France  remplace le Duc de Savoie.

(1705) Montmélian, seule place forte à résister capitule.

(1706) Grâce au Prince Eugène de Savoie-Carignan Victor Amédée II libère Turin et remporte une  victoire sur les troupes françaises.

(1709) Hiver catastrophique.

(1710) Les campagnardes portent le deuil en bleu-foncé avec des points blancs.

(1713-1714) Fin de l’Invasion Française .Traités d’Utrecht et de Rastatt. Victor Amédée II gagne des  territoires sur le Milanais, sur une partie piémontaise du Dauphiné et gagne le titre de Roi de  Sicile.

(1719) Les grandes puissances lui retirent la Sicile et lui octroient la Sardaigne et le titre de Roi.

 Les Etats de Savoie prennent le nom d’Etats Sardes.

 Il confie l’administration de la Savoie à son frère : le comte de Sales. Le florin savoyard est  remplacé par la livre piémontaise. Les charges fiscales sont augmentées (gabelles du sel,  du tabac, du vin, de la viande, des cuirs). Le cadastre est révisé (limitation des dispenses  accordées à l’Eglise et aux biens féodaux). Les revenus sont taxés à 18,7%. Sept collèges  royaux sont créés en Savoie. Monarchie absolue. Elites piémontaises.

(1723) Les « Royales Constitutions » d’inspiration Victorienne resteront les fondements du droit  Savoyard. Affaire Dedomo à Cartigny : Le juge de Saint-Victor, Monsieur de Normandie,  ayant chargé l’huissier Dedomo de donner l’ordre aux habitants de se trouver en armes  « selon la coutume » pour l’accueillir, la maréchaussée savoyarde vint l’arrêter et  l’incarcérer. Supplié par la Seigneurie de Genève d’arrêter la procédure et de ne pas  permettre « qu’on nous trouble dans l’exercice des droits que nous donnent les traités et  anciens usages » le Roi de sardaigne refusa toute libération au titre de ses droits.  Lorsque Monsieur de Normandie est lui même inquiété, l’intercession ferme de Berne et  Zurich dénoue l’affaire sans qu’il soit besoin pour Genève de renoncer à ses droits sur les  terres d’église. A partir de cette date les prétentions du Roi de Sardaigne iront croissant  devant les tracasseries de plus en plus nombreuses Genève se décida à proposer des  échanges de terre ce qui fut entériné au Traité de Turin en 1754.

(1730) Etablissement du Cadastre et de ses fameuses Mappes.

 Abdication au profit de son fils Charles-Emmanuel III puis rétractation. Il est arrêté, enfermé  au château de Rivoli où il meurt en 1732. Forte augmentation de la contrebande.

(1735) Guerre de succession de la Pologne. CE III s’allie à la France dont une armée avait pénétré en  Lombardie.

(1738) Traité de Vienne. Les gains qui lui sont octroyés ne le satisfont pas.

 Guerre de succession d’Autriche. Alliance avec l’Autriche.

(1742) Les Espagnols dont le Roi revendique la Bohème et la Hongrie envahissent la Savoie avec des  supplétifs suisses et irlandais. Les Français ont laissé passer les Espagnols qui déboulent par  le Galibier et le col de la Madeleine. Charles Emmanuel, rate sa levée en masse (les  populations se sentent peu concernées) et incapable de maintenir ses premiers avantages, il se  retire sans combattre et propose en secret à Versailles l’abandon de la Savoie à la France en  territoriaux en Italie. Depuis cette date la Savoie sera considérée comme un simple glacis  indéfendable. Début du tourisme en Savoie

(1749) Fin de l’occupation Espagnole. Grande impopularité des espagnols qui bien que corrects  ont mené une politique systématique d’appauvrissement du territoire.

 Paix d’Aix la Chapelle. La Savoie retourne à la Maison Régnante.

(1754) L’essor économique pousse Genève et le Royaume de Sardaigne à régler la question de leurs  limites territoriales. (Traité de Turin 3 Juin 1754). L’indépendance de Genève est  reconnue. Une ligne de frontières moins étouffante pour Genève est reconnue. Genève  abandonne toute servitude foncière sur Valleiry, Bossey et Neydens (terres du chapitre) qui  sont rétrocédées à l’état Sarde. Genève renonce à ses droits sur Carouge et Lancy. Des 3320  hectares en litige, 1880 sont échues en toute propriété au Roi de Sardaigne, 1440 sont  désormais placés sous la souveraineté pleine et entière de la « Ville et République de  Genève ».

(1755) Mandrin est capturé au château de Rochefort-en-Novalaise par 500 français.

(1754-1792) Tentatives « d’inventions » de nouvelles villes (Carouge, Versoix 1766-1777, Ferney 1768)

 Seule Carouge est une réussite.

(1760) Traité entre Versailles et Turin suite à la capture de Mandrin par les Français en territoire  Sarde (Saint-Genis sur Guiers). Les têtes de pont françaises depuis 1601 sur la rive gauche du  Rhône sont supprimées. La France incorporait en échange la vallée de Chésery tête de pont  Sarde dans le Jura.

(1768) Marin Dunoyer, Syndic de Valleiry. Marin Chautemps et François Martin Conseillers.

(1768) Edit de Pacification (11 Mars 1768)

 Première visite épiscopale à Valleiry après la Réconciliation (260 âmes dont 150  communiants) (Ballet, Brunet, Chautemps, Chrétien, Dunoyer, Favre, Lyonnaz, Major,  Pégoux, Poncet, Rousselot, Saultier, Tissot.)

(1771) Réforme Sarde « des affranchissements ». Abolition des droits seigneuriaux. Rachat des  tailles. La politique des affranchissements pousse le peuple savoyard à se poser la  question de la légitimité des redevances féodales.

(1771) Valleiry est constituée en commune par un édit de Charles Emmanuel III le 19 décembre.

(1773) Mort de Charles-Emmanuel III. Malgré l’arrivée du maïs et de la pomme de terre, la  détérioration du climat entraîne de nombreuses disettes, accentuent la misère et incitent  à l’émigration des Savoyards vers Lyon et Paris.

(1781) Révérend Pierre Duvillard Curé de Valleiry.

(1782) Un « Code Noir » est imposé aux Genevois par le Petit Conseil le 21 Novembre 1782. Cet édit  réactionnaire contraint à l’exil bon nombre de contestataires et rétablit l’Aristocratie au  pouvoir. Des mesures policières sont instaurées, les salons de discussions sont dissous, la  liberté de presse muselée et la garnison de soldats étrangers est plus que doublée.

(1792) Fin de la Période Sarde.

(1792) Début d’une période Française. Le Rattachement.

 Le 27 Novembre, sur sa demande, la Savoie est rattachée à la République Française et forme  le 84° département. Le Département du Mont-Blanc est composé de 7 districts : Carouge  (incluant les bailliages de Ternier et Gaillard et donc Valleiry), Thonon (ancienne Province  du Châblais), Cluses (Anciennement Faucigny), Annecy (autrefois province du Genevois),  Chambéry (la Savoie Propre), Moutiers (la Tarentaise) et Saint-Jean de Maurienne  (l’ancienne Maurienne). Au dessous se trouvent 83 cantons et 652 communes. Le district de  Carouge compte 8 cantons eux-mêmes divisés en 85 communes : Annemasse, Bonne,  Carouge, Chaumont, Cruseilles, Frangy, Reignier et Viry.

 Le canton de Viry regroupe 14 communes : Présilly, Vers, Dingy en Vuache, Chênex,  Vulbens, Chevrier, Viry/Humilly, Avusy, Thairy, Saint-Julien, Valleiry ,Feigères, Neydens,  Beaumont.

(1793) Claude Chautemps, syndic succédant à Marin Dunoyer prend le titre de Maire.

(1793) Pour appuyer le mécontentement grandissant lié aux réformes fiscales et monétaires, le Roi de  Piémont fait entrer ses troupes appuyées par les Autrichiens dans le Faucigny, en Maurienne  et dans la Tarentaise. Des paysans et des Nobles se joignent à elles après les premiers succès.  La Terreur triomphe en France. Le comité de salut public envoie Albitte pour mettre au pas  le Département du Mont-Blanc. Politique antireligieuse.

(1794-1795) Hiver très rigoureux. Les rivières gèlent, les moulins s’arrêtent.

(1796) Formation des compagnies sédentaires (8) de la Garde Nationale :

 Valleiry, Chênex, Vers Capitaine Favre (de Chênex)

 Vulbens, Dingy, Chevrier Capitaine Delorme (de Vulbens)

 Formation des compagnies mobiles (2) de la Garde Nationale :

 1° Viry (Jacques Dumilly), Avusy (Albert Rouge), Chênex (Antoine Curtet), Vers (Jacques  Villet), Valleiry ( Ignace Buet), Vulbens, Dingy et Chevrier.

 Présence de chiens enragés, les chiens sont mis à l’attache, les loups descendent dans la  plaine. La garde mobile est utilisée pour les battues

(1798) A la suite d’une succession d’intrigues le Pays de Vaud et les vallées du Jura placées sous le  protectorat de Berne sont occupés Les troupes françaises marchent sur Berne. Fin de la  Confédération des XIII Cantons (5 Mars) Naissance de la République Helvétique. Le 26  Avril Genève, Mulhouse, Bienne et les vallées du Jura sont annexées à la France.

(1798)  Le Département du Léman est créé, il regroupe les districts de Carouge, Bonneville et  Thonon ainsi que les territoires de Genève et quelques communes de la région d’Annecy. Le  Département du Mont-Blanc garde les districts du Sud.

(1799) Les troupes françaises d’occupation s’étant rendues odieuses aux habitants les Suisses  accueillent avec joie les alliés de la deuxième coalition (Autrichien et Russes). La victoire de  Masséna devant Zurich met fin à la restauration de l’ancien régime qui accompagnait jusque  là le recul des troupes françaises.

(1801) Le Concordat du 15 Juillet 1801 entre Bonaparte et Pie VII eut son effet à Genève devenue  provisoirement Française. Les protestants cèdent aux catholiques de Genève l’Eglise St  Germain. Les hameaux de Bloux, Jurens, Les Morennes de l’ancienne Paroisse de Dingy-en- Vuache sont annexés à la paroisse de Valleiry.

(1802) Après 3 ans d’Anarchie et cinq constitutions, Bonaparte impose le 19 Février 1803 sa  médiation aussi bien aux « Unitaires » (partisans des idées nouvelles) qu’aux « Fédéralistes »  (tenants de l’ancien régime). Bonaparte donne à la Confédération Helvétique des XIX  Cantons une constitution proche de l’ancien régime. Dix ans de Paix pour la Suisse.

(1803) Antoine Galley est le successeur de Claude Chautemps à la Mairie de Valleiry.

(1807) Jacques Saultier est le successeur d’Antoine Galley à la Mairie de Valleiry.

(1813) Après la bataille de Leipzig, les Alliés demandent à la Suisse de les rejoindre dans leur lutte  contre Napoléon. La diète refuse, demande la neutralité mais est contrainte de céder aux  200 000 Alliés qui pénètrent à Bâle. Le Régime de l’Acte de Médiation s’effondre dans les  anciens cantons qui veulent revenir aux XIII Cantons. Les 6 nouveaux cantons, désireux de  préserver leur indépendance prennent les armes. Seule la médiation du tzar Alexandre de  Russie permet d’éviter la guerre civile. Etablissement d’un Pacte Fédéral pour une  Confédération d’Etats souverains. Les cantons se donnent la constitution qu’ils souhaitent.

(1814) Après les Retraites de Russie et d’Allemagne des armées Napoléoniennes, la Savoie est  envahie par les troupes Autrichiennes du Général Bubna aidées par les Suisses. Elle gémit  sous le poids des charges imposées par « les libérateurs » et par les centaines de milliers de  soldats qui la traversent dans les deux sens.

(1814) Premier Traité de Paris (30 Mai). Genève n’est plus Française et redevient IndépendanteLa Savoie est partagée entre Royaume de Piémont et France. La France garde les régions  de Chambéry, Annecy et Saint-Julien, le Piémont récupère le Chablais, la vallée de l’Arve,  celle de l’Isère et la Maurienne.

(1815) Retour de Napoléon de l’Ile d’Elbe, les combats reprennent en Savoie. Les armées  autrichiennes reviennent au Chablais et demandent de lourdes contributions pour leur  entretien. Les Généraux Savoyards Dessaix et Curial s’opposent.

(1815) Second Traité de Paris (20 décembre) toute la Savoie est rendue au Piémont. Retour dans  la Confédération Helvétique de Genève, du Valais et de Neuchâtel. Confédération des  XXII Cantons dont la Neutralité est reconnue. Cession à Genève de Saint-Julien (sauf le  bourg) ainsi que de 24 communes dans le Pays de Gex et une dizaine de communes sur la rive  gauche du Rhône (dont Carouge, Avusy,..). L’état-Civil est rendu au Clergé Paroissial.

(1815) Création d’une zone franche autour de Genève : la Petite Zone Sarde.

 « ... la ligne des douanes dans le voisinage de Genève et du lac, passera, à partir du  Rhône, par Cologny, Valeiry, Cheney, Le Luiset, le Chable, le Sapey, le Vieson,  Etrambières, Annemasse,.... » (Traité de Turin du 16 Mars 1816. Article III) «  Les  dispositions des anciens traités, et notamment celui du 3 Juin 1754, auxquelles il n’est pas  expressément dérogé par le présent traité, sont confirmées. » (idem, Article XXIII)

(1821)  Le Buon Governo de Victor Emmanuel Ier voulant rendre au Clergé et à la Noblesse le  maximum de leurs prérogatives irritent les libéraux qui militent dans les rangs des carbonari.  VE I est contraint à l’abdication, son frère Charles-Félix accède au trône. Il se prend  d’affection pour la Savoie mais y maintient un conservatisme qui s’oppose aux libéraux de  Turin.

(1830) Révolution en France, chute de Charles X. Fin du Régime de la Restauration en Suisse.

(1831) Régénération d’inspiration libérale des XII cantons Helvètes ne s’étant jamais départi  des institutions anciennes. Cette régénération échoue à Neuchâtel (propriété personnelle du  Roi de Prusse) et à Bâle (où la bourgeoisie ne voulut pas accorder aux paysans de droits  politiques) mais dans les autres cantons elle résistera à la vague de réaction en Europe de  1831. La Belgique et la Suisse resteront alors les seuls pays libéraux et deviendront « le  refuge des proscrits et l’asile des vaincus ». Cette régénération ne fut pas possible au niveau  du Pacte Fédéral.

(1831) Mort de Charles Félix, La couronne passe à la branche collatérale des Savoie-Carignan plus  proche des idées de la Révolution. Il s’entoure de Savoyards. On parle français à la cour de  Turin. Echec des tentatives de déstabilisation franco-italiennes de Mazzini.

(1846) Charles Albert engage un processus de libéralisation.

(1847) Guerre civile du Sonderbund en Suisse.

(1848) La Révolution suscite des troubles et contraint Charles Albert , contre son gré, à accorder à  ses états une nouvelle constitution : le Statut Fondamental. La Savoie demeure conservatrice  dans sa représentation. Le roi prend fait et cause pour le Risorgimento et s’engage sur la voie  de l’unité italienne. Il décide de chasser les Autrichiens de la péninsule. Détournée de la  France révolutionnaire de 1848 la Savoie, conservatrice, regarde avec intérêt vers celle du  Second-Empire qui s’oppose au libéralisme de Turin. Nouvelle Constitution en Suisse.

(1849) Battu par les Autrichiens à Novare, Charles Albert abdique en faveur de son fils Victor-  Emmanuel II.

(1857) Vingt des vingt-deux députés savoyards envoyés à Turin sont de droite. Au Nord de la savoie  on redoute toutefois une union avec la France qui séparerait nettement de Genève le Faucigny  et le Châblais.

(1858) Attentat d’Orsini contre l’empereur à Paris.

(1859) Rencontre de Plombières. Napoléon III promet à Cavour une aide militaire et lui présente un  plan de fédération italienne. En échange la Savoie et Nice reviendraient à la France. Ce plan  impose de chasser les Autrichiens. Après les victoires de Magenta et Solférino Napoléon qui  craint l’intervention de la Prusse signe inopinément l’Armistice de Villafranca et la Paix de  Zurich.

(1860) Fin du rattachement au Royaume de Piémont Sardaigne

(1860) La Savoie choisit la nationalité française (Traité de Turin le 24 Mars 1860) Genève, tentée  un instant de réclamer le rattachement de territoires au nord du Rhône, choisit d’étendre la  zone franche au nord plutôt que de risquer l’afflux de catholiques. Création de La Grande  Zone Sarde. La Savoie est partagée en deux départements : Savoie et Haute-Savoie.

(1870) Guerre contre la Prusse. Fin de l’Empire. Naissance de la République

(1873) Le Parlement renverse Thiers et confie le pouvoir au Maréchal de Mac-Mahon.

(1875) la France est dotée d’une constitution monarchique.

(1876-1889) Dans une France conservatrice la Savoie envoie des députés Républicains.

(1890) Début de l’influence radicale-socialiste en Savoie (Emile Chautemps)

(1891-1914) Désenclavement de la Savoie (Tunnels, Routes, Voies Ferrées). Développement du  Tourisme et de l’industrie. Construction des refuges en Montagne. Emigration d’environ  100 000 Savoyards (Genève, Midi, Algérie, Canada).

(1900-1905) Opposition droite-gauche sur la séparation de l’église et de l’état.

 

 

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